Oxycodone for neuropathic pain and fibromyalgia in adults

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Category Systematic review
JournalCochrane Database of Systematic Reviews
Year 2014
CONTEXTE: Cette revue est issue d'une série sur les médicaments utilisés pour traiter la douleur neuropathique et la fibromyalgie. On estime que ces troubles affectent 3 à 10 % des adultes, et sont difficiles à traiter. Bien que l'étiologie de ces deux conditions soit probablement différente, la douleur neuropathique et la fibromyalgie peuvent répondre aux mêmes traitements. Il y a eu des changements substantiels dans les standards de preuves considérées comme étant nécessaires pour l'évaluation des interventions visant à traiter la douleur chronique, afin de fournir des données plus solides et cliniquement pertinentes. L'oxycodone est un agoniste opioïde fort largement utilisé pour la prise en charge de la douleur sévère ; cette revue évalue les preuves sur l'oxycodone en utilisant les standards de preuve actuels pensés de façon à réduire les biais. OBJECTIFS: Évaluer l'efficacité analgésique et les événements indésirables de l'oxycodone pour la douleur neuropathique chronique et la fibromyalgie. STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE: Le 6 novembre 2013, nous avons effectué des recherches dans les bases de données CENTRAL, MEDLINE et EMBASE. Nous avons examiné les bibliographies de toutes les études incluses et de diverses revues, et également effectué des recherches dans deux bases de données d'essais cliniques, ClinicalTrials.gov et le système d'enregistrement international des essais cliniques (ICTRP) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), afin d'identifier d'autres données publiées ou non publiées. CRITÈRES DE SÉLECTION: Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) avec évaluation en double aveugle des résultats des participants après deux semaines de traitement ou plus (bien que l'accent dans cette revue ait été sur des études de huit semaines ou plus) qui utilisaient un placebo ou un comparateur actif. RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES: Deux auteurs de la revue ont indépendamment extrait les données sur l'efficacité et les événements indésirables, examiné les questions de qualité des études et évalué le risque de biais. Nous avons effectué une analyse en utilisant trois niveaux de preuves. Le premier tiers des preuves était dérivé de données répondant aux meilleurs standards actuels et sujettes à un risque de biais minime (critère de jugement équivalent à une réduction substantielle de l'intensité de la douleur, analyse en intention de traiter sans imputation pour les sorties d'étude ; au moins 200 participants dans la comparaison, une durée de huit à 12 semaines, un plan en groupes parallèles). Le second tiers était issu de données qui ne remplissaient pas un ou plusieurs de ces critères et ont été considérées à quelque risque de biais, mais avec un nombre suffisant dans la comparaison. Le troisième tiers provenait de données portant sur de petits nombres de participants et qui étaient considérées comme très susceptibles d'être biaisées ou qui utilisaient des critères de jugement dont l'utilité clinique était limitée, ou les deux. RÉSULTATS PRINCIPAUX: Nous avons inclus trois études totalisant 254 participants ; 204 étaient atteints de neuropathie diabétique douloureuse et 50 de névralgie post-herpétique. La taille des études variait de 45 à 159 participants. Deux études utilisaient un plan d'étude croisé et une un plan en groupes parallèles ; la durée des études était de quatre ou six semaines. L'oxycodone à libération contrôlée (oxycodone LC) a été utilisée dans les trois études, avec des doses titrées allant jusqu'à un maximum qui variait entre 60 et 120 mg par jour ; les doses moyennes obtenues étaient comprises entre 37 et 45 mg par jour. Toutes les études utilisaient un comparateur placebo, bien que dans une étude, un placebo actif (benztropine) ait été utilisé. Toutes les études présentaient une ou plusieurs sources de biais potentiels importants. Aucune étude n'avait rendu compte de la proportion de participants ressentant un soulagement de la douleur d'au moins 50 % ou très important, alors qu'une étude rapportait la proportion avec au moins 30 % de soulagement de la douleur, deux avaient rendu compte d'un soulagement au moins modéré de la douleur, et un essai avait rapporté le nombre de participants ayant considéré le traitement comme modérément efficace. Aucune étude n'a fourni des preuves appartenant au premier ou au second tiers pour un critère de jugement de l'efficacité. Des preuves du troisième tiers indiquaient une plus grande réduction de l'intensité de la douleur et une meilleure satisfaction des patients avec l'oxycodone qu'avec le placebo dans les trois études, mais ces preuves ont été extraites principalement des données moyennes observées sur un groupe, avec des imputations à partir de la dernière observation rapportée (last observation carried forward ou LOCF) ou une analyse en per-protocole, dans de petites études d'une durée de moins de huit semaines (preuves de très faible qualité). Les événements indésirables étaient plus fréquents avec l’oxycodone LC qu'avec placebo. Au moins un événement indésirable était ressenti par 86 % des participants sous oxycodone LC et par 63 % de ceux prenant un placebo, et le nombre de sujets à traiter pour observer un effet nuisible (NNN) était de 4.3. Les effets de l'oxycodone sur les événements indésirables graves rapportés était incertain comparé au placebo (oxycodone : 3,4 % versus placebo : 7,0 % ; RR 0,48 (intervalle de confiance (IC) à 95 % de 0,18 à 1,23 ; preuves de très faible qualité) ; un décès a été rapporté avec l’oxycodone LC, mais il n'était pas attribué au traitement. Les abandons en raison d'événements indésirables ne différaient pas significativement entre les groupes, survenant chez 11 % des participants avec l’oxycodone LC et 6,4 % avec le placebo (RR de 1,69 (0,83 à 3,43) ; preuves de très faible qualité). Les arrêts prématurés dus à un manque d'efficacité étaient moins fréquents avec l’oxycodone LC (1,1 %) que le placebo (11 %), avec un NST pour éviter un arrêt prématuré de 10 (RR 0,12 (0,03 à 0,45) ; preuves de très faible qualité). Nous n'avons trouvé aucune étude pertinente dans les douleurs neuropathiques chroniques autres que la neuropathie diabétique douloureuse ou la névralgie post-herpétique ou la fibromyalgie. CONCLUSIONS DES AUTEURS: Aucune preuve convaincante, non biaisée, ne suggère que l'oxycodone (l’oxycodone LC) soit utile dans le traitement de personnes souffrant de neuropathie diabétique douloureuse ou de névralgie post-herpétique. Il n'existe aucune preuve pour d'autres types de douleur neuropathique, ou pour la fibromyalgie. Les événements indésirables typiques des opioïdes semblent être fréquents.
Epistemonikos ID: ada510f127da719c43ae020230eedee94d27afea
First added on: Jul 24, 2014
[Current] Oxycodone for neuropathic pain and fibromyalgia in adults
10.1002/14651858.CD010692.pub2
[Current] Oxycodone for neuropathic pain and fibromyalgia in adults
10.1002/14651858.CD010692.pub2