مثبطات امتصاص السيروتونين الانتقائية (اس اس اراي) للانتعاش السكتة الدماغية

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Category Systematic review
JournalCochrane Database of Systematic Reviews
Year 2012
CONTEXTE: L'accident vasculaire cérébral est une cause majeure d'invalidité chez l'adulte. Les inhibiteurs sélectifs de la capture de la sérotonine (ISRS) sont utilisés depuis de nombreuses années pour la prise en charge de la dépression. Récemment, de petits essais ont démontré que les ISRS pourraient améliorer la récupération après un AVC, même chez les personnes qui ne sont dépressives. Les revues systématiques et les méta-analyses sont l'approche qui présente le moins de risque de biais pour regrouper des données issues de plusieurs essais. Étant donné l'effet prometteur observé des ISRS sur la récupération après un AVC dans le cadre de petits essais, une revue systématique et une méta-analyse sont nécessaires. OBJECTIFS: Déterminer si les ISRS améliorent la récupération après un AVC et si le traitement par ISRS a été associé à des effets indésirables. STRATÉGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE: Nous avons effectué une recherche dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur les accidents vasculaires cérébraux (août 2011), le registre du groupe Cochrane sur la dépression, l’anxiété et la névrose (novembre 2011), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (The Cochrane Library 2011, numéro 8), MEDLINE (de 1948 à août 2011), EMBASE (de1980 à août 2011), CINAHL (de 1982 à août 2011), AMED (Allied and Complementary Medicine) (de 1985 à août 2011), PsycINFO (de 1967 à août 2011) et PsycBITE (Pyschological Database for Brain Impairment Treatment Efficacy) (mars 2012). Pour identifier d'autres essais publiés, non-publiés et en cours, nous avons effectué une recherche dans les registres d'essais cliniques, les sites web pharmaceutiques, les bibliographies, avons contactés des experts et consulté les références citées dans les études incluses. CRITÈRES DE SÉLECTION: Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés qui ont recrutés des survivants à un AVC (ischémique ou hémorragique) au cours de l'année précédente. L'intervention était n'importe quel ISRS, administré à n'importe quelle dose, pendant n'importe quelle durée. Nous avons exclu les médicaments avec des effets pharmacologiques mixtes. L'agent comparateur était le soin de référence ou un placebo. Pour être inclus, les essais devaient recueillir des données sur au moins nos critères d'évaluation principaux (dépendance et invalidité) ou secondaires (déficits, dépression, anxiété, qualité de vie, fatigue, coût des soins de santé, décès, événements indésirables et abandon prématuré de l'essai). RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES: Nous avons extrait des données sur les caractéristiques démographiques, le type d'AVC, la durée écoulée depuis l'AVC, nos critères d'évaluation principaux et secondaires et les sources de biais. Pour les essais en anglais deux auteurs de la revue ont extrait les données de façon indépendante. Pour les articles chinois, un auteur de la revue a extrait les données. Nous avons utilisé la différence moyenne standardisée (DMS) pour estimer les effets des traitements pour des variables continues, et le risque relatif (RR) pour les effets dichotomiques, avec leurs intervalles de confiance (IC). RÉSULTATS PRINCIPAUX: Nous avons identifié 56 essais achevés sur des ISRS comparés à un agent de contrôle, dont 52 (4060 participants) ont fourni des données pour une méta-analyse. Les ISRS ont montré des bénéfices statistiquement significatifs sur les deux critères d'évaluation principaux : Le RR pour la diminution de la dépendance à la fin du traitement était de 0,81 (IC à 95 % de 0,68 à 0,97) d'après un essai, et pour le score d'incapacité, la DMS était de 0,92 (IC à 95 % de 0,62 à 1,23) (22 essais impliquant 1310 participants) avec une forte hétérogénéité entre les essais (I2 = 85 % ; P < 0,0001). Pour le déficit neurologique, la dépression et l'anxiété, les ISRS ont montré des bénéfices statistiquement significatifs. Pour le score de déficit neurologique, la DMS était de -1,00 (IC à 95 % de -1,26 à -0,75) (29 essais impliquant 2011 participants) avec une forte hétérogénéité entre les essais (I2 = 86 % ; P < 0,00001). Pour les scores de dépression dichotomiques, le RR était de 0,43 (IC à 95 % de 0,24 à 0,77) (huit essais impliquant 771 participants) avec une forte hétérogénéité entre les essais (I2 = 77 % ; P < 0,0001). Pour les scores de dépression continus, la DMS était de -1,91 (IC à 95 % de -2,34 à -1,48) (39 essais impliquant 2728 participants) avec une forte hétérogénéité entre les essais (I2 = 95 % ; P < 0,00001). Pour l'anxiété, la DMS était de -0,77 (IC à 95 % de -1,52 à -0,02) (huit essais impliquant 413 participants) avec une forte hétérogénéité entre les essais (I2 = 92 % ; P < 0,00001). Les ISRS n'ont pas montré de bénéfice statistiquement significatif sur la fonction cognitive, les décès, les déficits moteurs et l'abandon prématuré de l'essai. Pour la fonction cognitive, la DMS était de 0,32 (IC à 95 % de -0,23 à 0,86), (sept essais impliquant 425 participants) avec une forte hétérogénéité entre les essais (I2 = 86 % ; P < 0,00001). Le RR pour les décès était de 0,76 (IC à 95 % de 0,34 à 1,70) (46 essais impliquant 3344 participants) sans avec hétérogénéité entre les essais (I2 = 0 % ; P = 0,85). Pour les déficits moteurs, la DMS était de -0,33 (IC à 95 % de -1,22 à 0,56) (deux essais impliquant 145 participants). Le RR pour l'abandon prématuré de l'essai était de 1,02 (IC à 95 % de 0,86 à 1,21) en faveur du groupe de contrôle, sans hétérogénéité entre les essais. Il y a eu une augmentation non significative des crises convulsives (RR 2,67 ; IC à 95 % de 0,61 à 11,63) (sept essais impliquant 444 participants), une augmentation non significative d'effets secondaires gastro-intestinaux (RR 1,90 ; IC à 95 % de 0,94 à 3,85) (14 essais impliquant 902 participants) et une augmentation non significative des saignements (RR 1,63 ; IC à 95 % de 0,20 à 13,05) (deux essais impliquant 249 participants) chez les patients recevant les ISRS. Aucune donnée n'était disponible sur la qualité de vie, la fatigue ou les coûts des soins médicaux.Les analyses des sous-groupes n'ont pas démontré de façon claire qu'un ISRS était systématiquement supérieur à un autre, ni que le temps écoulé entre l'AVC ou la dépression et la visite de référence avait une influence majeure sur l'importance des effets. Les analyses de sensibilité ont suggéré que l'importance des effets était moindre lorsque nous avons exclus les essais présentant un risque de biais élevé ou indéterminé.Seuls huit essais ont fourni des données sur les résultats cliniques après l'achèvement du traitement ; l'importance des effets étaient, dans l'ensemble, en faveur des ISRS, mais les IC étaient importants. CONCLUSIONS DES AUTEURS: Les ISRS ont semblé améliorer la dépendance, l'incapacité, le déficit neurologique, l'anxiété et la dépression après un AVC, mais les essais étaient hétérogènes et présentaient des limites substantielles en termes de méthodologie. Des essais bien conçus, à grande échelle sont désormais nécessaires pour déterminer si les ISRS doivent être administrés de façon standard aux patients après un AVC.
Epistemonikos ID: ef7f9c5bf521a7914a311cc0c0b5bb7cf971a8da
First added on: Nov 16, 2012